Modèle : Alpine M64
Année : 1964
Course : 24 heures du Mans
Equipage : #46 Morrogh / De Lageneste
Couleur : Bleu métallisé
Echelle : 1/43
Fabricant : Top Model
Référence : TMC 243
Collection : Non
Matière : Résine, châssis plastique
Série limitée : Non
Boitage : Boite cristal + surboite
Commentaires : Alpine M64 1,15L #61 de l'écurie Société Automobiles Alpine pilotée par Henri Morrogh et Roger De Lageneste. Elle terminera 17ème avec 271 tours et 1ère de sa catégorie. Voiture vendue 313.000€ en 2014 à Monaco


Voiture vendue aux enchères à Monaco 313.500€ par Sotheby's en 2014

Alpine M64 (1964)

Moteur quatre-cylindres en ligne, 1 149 cm3, 115 ch, deux ACT, boîte manuelle Hewland cinq rapports, suspension avant et arrière indépendante avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques, freins Girling à disques sur les quatre roues. Empattement: 2 300 mm.

Victorieuse de sa catégorie aux 24 Heures du Mans et aux 12 Heures de Reims 1964

Un seul propriétaire depuis 37 ans
La dernière et la plus titrée des trois M64 produites
Après avoir fait courir des Renault 4 CV modifiées, Jean Rédélé créait en 1955 Alpine, marque qui allait connaître le succès lors des plus grandes compétitions internationales. Les premières voitures de son crû étaient basées sur la plateforme et la mécanique de la 4 CV, l'A106 faisant son apparition en 1955. La passion de Rédélé pour la course ne l'ayant jamais quitté, il présentait en 1962 la M63, développée spécifiquement pour la compétition. La M64, version améliorée largement dérivée de sa devancière, voyait le jour pour la saison 1964. Elle était fabriquée à trois exemplaires portant les numéros de châssis 1709, 1710, et 1711.

La dernière M64 produite, châssis 1711, se lançait dès le début dans le grand bain en participant le 21 juin aux 24 Heures du Mans. Entre les mains de Henry Morrogh et Roger Delageneste, cette voiture prenait le départ en 36e position mais terminait 17e au classement général. Ayant effectué 292 tours et couvert la distance de 3 921 km, Morrogh et Delageneste s'adjugeaient la victoire de leur catégorie, belle performance pour la deuxième participation de l'équipe à la course fameuse. Avec une vitesse moyenne de 163 km/h, l'Alpine se classait huitième à l'indice de performance mais première au rendement énergétique, avec une consommation de 13,16 litres aux 100 km !

La course suivante, les 12 Heures de Reims, n'avait lieu que deux semaines plus tard et l'Alpine remportait à nouveau sa catégorie avec Delageneste et Morrogh. Roy Smith, auteur de Alpine and Renault: The Sports Prototypes Volume 1, évoque une histoire qui lui a été racontée par Henry Morrogh : alors qu'il savourait sa victoire en compagnie de Juan Manuel Fangio, qui participait à la course, il était demandé à Fangio de faire un «tour d'honneur» dans l'Alpine de Morrogh. Sûr de lui, Fangio montait dans la voiture et ajoutait ainsi un tour de circuit entre les mains fameuses au palmarès déjà superbe de cette M64. Après la course de Reims, l'Alpine participait à plusieurs courses de côte et aux 1000 Km de Paris où elle se classait deuxième de sa catégorie, belle façon de conclure la saison 1964.

Après avoir été équipée d'une suspension oléopneumatique Allinquant pour la saison 1965, la voiture participait à sa premières épreuve de l'année, les essais préliminaires des 24 Heures du Mans, le 4 avril. Le châssis 1711, accompagné des deux autres M64 ainsi qu'une M63 et une M65, signait le 23e temps, ce qui correspondait au troisième de sa catégorie, derrière la M65 et une autre M64. Ces temps pouvaient paraître prometteurs pour la course de 24 heures en juin, mais malheureusement 1711 abandonnait au quinzième tour, victime de problèmes mécaniques. La M64 retournait aux 12 Heures de Reims une fois de plus au mois de juillet, terminant quatrième de sa catégorie. La dernière apparition de sa carrière dans l'équipe officielle aura lieu trois semaines plus tard, au Grand Prix de Cognac, entre les mains de Mauro Bianchi.

Après son retrait de la compétition, cette voiture était conservée par Alpine comme prototype pour l'A210, et elle était équipée à l'usine d'un ârrière différent. Cette longue queue avec ailerons verticaux fût ajouté en vue d'essais aérodynamiques comparatifs. Fatiguée, elle était vendue à J.L. Marnat, qui s'en séparait à son tour et la cédait en octobre 1977 à son propriétaire français actuel, qui a conservé la voiture pendant toutes ces années. Au début de l'année, elle est sortie d'une restauration complète à ses spécifications M64, mais elle est encore équipée de sa carrosserie dont les modifications furent retenues pour l'A210. Cet Alpine est proposée à la vente pour la première fois depuis 37 ans. Elle représente une pièce importante de l'histoire d'Alpine et des 24 Heures du Mans. Depuis sa restauration récente, cette voiture (châssis 1711) est prête à reprendre la piste pour revivre les pages glorieuses de son histoire.